Les cachots

Zarbog regarda autour de lui. Tout lui sembalit flou. Comment avait-il pu en arriver la?

Les cachots étaient aussi humide que l'esprit de Saroumane. Zarbog comptait le nombre de griffes au mur. C'était de droles de marques: quelqun avait l'air de s'etre faire massacré.

Soudain, quelqun avait l'air de venir. C'était Theoden, accompagné de 10 soldats.

Il s'appreta à parler.

Les bruits de pas résonnaient de plus en plus fort,alertant Zarbog sur la proximité des soldats.Soudain,le silence.Les soldats s'étaient arretés devant la porte de la geôle du spectre,et celle-ci fut ouverte,déversant la lumière du jour sur la couche infecte du serviteur du Mordor qui moisissait dans sa prison,au milieu des cancrelats.Un grand homme,royal,au port altier mais au visage sévère se dirigea vers le prisonnier.C'était Théoden,Seigneur de la Marche,le Roi du Rohan.

-Ainsi,tu pilles nos villages,Orc!Tu massacres nos femmes et nos enfants!Tu brûles mon peuple!

Le visage du Roi était devenu terrifiant,la rage déformant atrocement ses traits.Il luttait pour ne pas poser la main sur la garde de son épée et envoyer l'immondice du Mordor dans les abysses.Heureusement pour Zarbog,il le prenait pour un Orc : un spectre était synonyme de malédicition,si Théoden avait appris de son prisonnier qu'il en était un,il l'aurait décapité sur le champ.

-Aussi répugnant sois-tu,Orc,tu vivras.Du moins assez longtemps pour divulguer les secrets du Magicien Blanc,ou Multicolore,comme il se nomme maintenant,ce traître de Saroumane!Parle!Pourquoi te trouvais-tu sur le chemin de mes cavaleirs ; quelle était ta mission?Parle,ou je te tranche la gorge!

D'ordinaire si calme,le Roi était devenu véritablement barbare.Sa haine envers ces monstres qui massacraient son peuple était sans bornes.Il se sentait prêt à étriper le Magicien à mains nues,mais pour l'instant,il fallait résister.La force brute ne viendrait pas à bout de l'Isengard,Théoden ne le savait que trop bien...

Zarbog eu un drole de rictus, et Theoden devinait qu'il cachait des choses. Zarbog commenca à briser le silence instantané en prononcant des paroles à peine comprehensible. Il était faible.

- Huuuuu, ainsi donc on vous nomme le roi Theoden du Rohan. Mais vous etes comme le roi Denethor. Un imbecile qui ne sait rien. Vous ne pensez pas que s'allier au Gondor serait une bonne idée? Sauron ne s'attend pas à ce que les peuples du milieu s'unissent sous une meme banniere. Tant pis pour vous. Moi je suis le vieillard qui ramasse le butin derriere vous, auprès des morts. Je suis celui dont Isildur disait: traitre. Mais si je comprend bien vous voulez des informations Theoden? Alors je vous en donnerai.

Les yeux de Zarbog commencerent à briller d'un jaune bizarre. A croire que quelque chose se passait. Il cria:

- VOICI CE QUE J'AI A VOUS DIRE, ROI. VOUS SEREZ TOUS EMPORTER DANS LA VAGUE DU MORDOR, MAIS CE SERA L'ISENGARD QUI EN FINIRA DE VOUS. SAROUMANE EST PRESQUE PRET, ET L'ISENGARD VA SE DECHAINER SUR VOUS ROI!!!

Theoden grimava.

La colère et la folie furieuse de Zarbog se jetèrent sur Théoden comme une lame de fond sur un vieux brisant.Mais le Roi resta inflexible,et malgré les paroles de très mauvais augure de son prisonnier,il lui dit d'un ton glacial:

-Quand tu seras autre chose que ce que tu appelles toi-même un traître,et que tu auras plus de cervelle qu'un Warg affamé,tu pourras me donner des leçons,spectre!Mais jusqu'à preuve du contraire,c'est toi le prisonnier ici,et non moi!C'est toi,l'esclave des Ténèbres!

Alors laisse-moi te dire une chose : la traîtrise de ton maître n'est qu'une manoeuvre de Sauron.Saroumane n'est qu'un vulgaire pantin.Peu importe sa hargne,peu importe sa barbarie.Les Hommes,comme tu le dis,sauront s'unifier sous une même bannière,les Elfes nous rejoindront,tout ce qui est bon en cette Terre du Milieu se lèvera contre la domination de l'esclave de Morgoth!Et toi,immonde petit ver,tu sentiras le fil de mon épée traverser ta carcasse immonde,tandis que ton Magicien de maître brûlera avec Orthanc!

Et comme pour appuyer ses paroles,Théoden porta la main à la garde d'Herugrim,et tendit la glorieuse épée vers Zarbog.

-Continue à débiter tes paroles immondes,et je peux t'assurer qu'elle s'enfoncera dans ta gorge sans plus attendre...

Zarbog commenca a rire du plus profond de lui.
- Roi Theoden, je suis un spectre, sa offre plusieurs avantages.

Et la Zarbog se mit a chanter:

Ce soir viendra la lune
Pour nous rapporter les nouvelles
Du Gondor jusqu'a Harad
Et de la Moria jusqua Bree

La Comté chantonne
Le retour de la bonne mine
Sauron lui chantonne
Les derniers rythmes des tambours.

Et vous roi theoden
Continuez de gouverner
Vos chaumes de paille
Pour nouys faire rever.

A cet instant theoden vit une lumiere dans les yeux de Zarbog. Quelque chos attirait sa curiosité.

Dire que la chansonnette du spectre avait énervé Théoden était un euphémisme.Le souverain avait dégainé son épée,et,saisissant brusquement son prisonnier à la gorge,il lui plaqua le tranchant de la lame contre la peau,et éructa :



-Comment oses-tu insulter mon peuple,ordure de l'Isengard?Quand tu auras sa fierté,sa noblesse et son courage,tu pourras peut-être émettre des critiques.Malheureusement pour toi,tu n'es qu'un abject résidu des Ténèbres,et tu finiras éventré sur un champ de bataille,ou dans ces cachots,par Herugrim,je l'espère!Et les chaumières du Rohan sont mille fois préférables aux trous crasseux que vous autres,vermines répugnantes,habitez comme des rats qui se terrent!

Le Roi avait épuisé son lot d'injures envers le captif.Il reprit sa respiration,se releva,et rangea Herugrim au fourreau.Il s'était emporté,et ce n'était pas là une attitude digne d'un Roi du Rohan.Se retournant vers sa garde personnelle,un peu gênée d'avoir assisté à ce débordement haineux,il donna l'ordre de surveiller étroitement l'immondice du cachot.Le vieux roi se doutait que son prisonnier avait de la valeur.Un simple Orc ne parle pas comme il l'avait fait.Il ne serait donc pas exécuté,mais surveillé nuit et jour.On l'interrogerait mieux les jours suivants.

Theoden jeta un dernier coup d'oeil dégoûté vers Zarbog,et surprit dans le regard de ses petits yeux répugnants une lueur étrange.Curiosité malsaine,envie dangereuse,idées terribles?Le Roi était bien placé pour savoir que le coeur des serviteurs des Ténèbres ne battait que pour la Haine,la Mort et l'Horreur.Cette lueur ne présageait rien de bon.
Ruminant ces sombres pensées,le souverain s'en alla d'un pas lourd rejoindre la salle du trône.Les nouvelles n'étaient pas bonnes.Elles étaient même horriblement mauvaises.Attaqué de toutes parts,le Rohan voyait le nombre de ses défenseurs s'amenuiser de jour en jour.La guerre était déclarée.Il fallait maintenant organiser la résistance.